La Parabole du Royaume en Feu est une deuxième chance pour Diosamante, série initiée par Jodorowsky en 1992 et magnifiquement dessinée par Jean-Claude Gal. Celui qui nous a enchanté avec ce puissant noir et blanc développé dans Les Armées du Conquérant, La Vengeance d’Arn et Le Triomphe d’Arn, démontre encore sa folle virtuosité dans un album cette fois réalisé en couleurs. Constructions et idoles de pierre, combattants en armures participent une fois de plus au délire graphique.

Jodo le mystique a bien sûr mis en place une quête étonnante pour cette reine dont la beauté égale la cruauté.

Cette haine qu’elle éprouve pour l’humanité, c’est l’amour qu’elle se découvre pour le prince Urbal de Sarabba qui l’obligera à l’abandonner. Pour le mériter, elle va devoir se faire humble et trouver la perfection de soi.

Ce parcours dangereux, le scénariste l’a imaginé en trois parties, coupant les 55 pages de l’album pour autant d’actes de l’évolution d’une femme sans pitié que l’amour va transcender. Sexe, cruauté, recherche spirituelle sont les traits forts de cette fantasy marquée du sceau d’un dessinateur d’exception.

Le Yougoslave Kordey prend la relève pour un second tome intitulé La Parabole du Fils perdu. Inutile de dire que son challenge est difficile!                    

Fabrice Leduc