Voilà certainement une des plus belles couvertures d’album paru en fin 2001 que celle du premier tome de Jaguar par Bosschaert et Dufaux. Une idée originale que le petit carnet de croquis joint sur le premier bord intérieur.

Un scénario étrange qui nous emporte de la jungle d’une cité maya à notre monde contemporain secoué par des meurtres sanguinolents. De farouches guerrières éliminent systématiquement les enfants mâles issus d’union avec ces hommes rejetés et méprisés. Un jour, Oona sauve un fils qui sera emporté par une troupe de conquistadors jusqu’à leur base qui n’est autre qu’un vaisseau spatial...

Jean Dufaux s’approprie deux mondes qu’il confond, mêlant et poursuivant les luttes et les croyances de l’un vers l’autre. Cela reste un peu confus, il manque quelques pièces à cet édifice bâti pour le peintre Jan Bosschaert qui s’essaye avec pas mal de réussite à la bande dessinée. Il faudra confirmer tout en donnant un peu plus d’originalité à cette empoignade un peu prévisible.

Fabrice Leduc