![]() L'actualité de la Bande Dessinée sur le Net Population actuelle : |
|
Little
Big Joe T2 : Mourir les bottes aux pieds Delcourt
Il a commencé à courir l’Ouest sauvage dans Des hommes à genoux, première
d’une série humoristique élevée en forme de western spaghettis des plus
loufoques. Futur
héritier d’un immense empire ferroviaire, Jonathan Vandergould est un jeune
homme bigleux, petit et étourdi. Ses rêves ne le mènent pas dans les
antichambres d’industriels et autres politiciens, non, lui se voit en
redresseur de torts,
pourchasseur impitoyable de vils coyoteros qu’il mènera en prison ou
au cimetière ! Sur
un canasson un brin arsouille nommé Monsieur Fillow, Little Big Joe
s’enfuit vers l’aventure. C’est
à Coffeyville qu’il débarque pour sa seconde aventure, Mourir les bottes
aux pieds. Dans une ville où l’activité principale est d’élever des
steaks sur pieds, éleveurs et paysans se soulèvent devant ceux qui profitent
sans vergogne de leur dur labeur. Pour calmer l’ire des petites gens, la pire
espèce de tueur est appelée pour faire régner la terreur et la volonté du
plus riche. Ici, la loi se fait avec des colts, et les colts, cela calme définitivement
les revendications ! Un incroyable concours de circonstances,
un malheureux problème de bottes bleues (d’ailleurs un peu justes!)
fera passer l’apprenti héros pour l’affreux Sonny “Double B” Wilson,
l’affreux de service ! Le
traitement de l’histoire se fait alors sur le mode du vaudeville avec force
courses-poursuites, portes qui claquent, claques qui portent, bastos et pruneaux
mal digérés, jupons relevés et décolletés vertigineusement abordés,
quiproquos et surprises à tous les étages. Little
Big Joe ne va rien y comprendre, mais repartira avec le sentiment du devoir
accompli ! Cette
jeune série signée Lupano et dessinée par Fred Campoy est un vrai moment de
plaisir. L’humour peut-être noir, friser le non-sens et se complaît dans des
scènes rythmées. La caricature est poussée à l’extrême et les bonnes idées
foisonnent tout au long d’une aventure aussi débridée qu’amusante. Quant
au dessin de Campoy, c’est un vrai bonheur, très proche de l’école des
cartoonist. Comme quoi on ne perd jamais son temps à regarder un bon vieux Tex
Avery. Voilà
deux albums qui feront le bonheur des fans de franches rigolades et de
personnages résolument à côté de leur sujet !.
|
|