Laissant derrière lui un village ravagé, sa mer Albe morte, Arkadi, accompagné de la guerrière Pan-Dra venue de Dité et du Radon, ce sang-moisi créature de l’ombre née du Shéol, parcourt les morts-fonds de Mediterrre. Ce qui autrefois s’étendait plus loin que l’horizon, 10 000 fois plus vaste que le lac sacré d’Accaïa, n’est plus qu’aridité faite de sable, de cailloux et de sel. Chaque jour est un combat pour la survie, économiser l’eau, éviter les chauve-feu, avancer encore sous la brûlure du soleil. Jusqu’à Merouge.... seul un rêve d’Or-Fé lui permettra d’encore continuer, jusqu’à Noone, un continent-baleine, un Eden itinérant pour mieux rejoindre celui qui représente le dernier refuge de la science et de la pureté génétique sur cette terre barbare !...

Car pour lui-aussi, Or-Fé sera un guide...

Avec le cinquième opus du Monde d’Arkadi, Caza nous entraîne à suivre Les voyageurs de la mer morte, nous enfonçant un peu plus en ces chroniques de la Terre Fixe, vers cette promesse d’un renouveau pour un monde qui agonise.

L’auteur s’appuie sur trois personnages dissemblables, qui apprennent à partager, se secourir et à espérer dans les mêmes visions. Dans la brûlure et la sécheresse d’un continent, le trait acéré nous rappelle parfois Druillet. Caza se veut néanmoins plus “sage”, même si sa SF sait être inventive (à la façon d’un Farmer) et sans clivages, en intégrant des ingrédients d’une cousine nommée Fantasy.

Espérons vite la suite d’une très bonne réédition dont le grand format sert cet amoureux de Science-Fiction

Fabrice Leduc