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Robin Hood T1 : Merriadek  
Brrémaud & Loche  
(Soleil)

Les parodies de Fantasy sont trop rarement réussies pour qu’on ne boude son plaisir à l’arrivée d’une jeune série vraiment jubilatoire. J’ai nommé : Robin Hood de Frédéric Brrémaud, pour le scénario hilarant, et John-Simon Loch, pour le graphisme original, amusant et inventif. Vous avez vu, hein, je suis conquis ! En fait, il s’agit bien de conquête dans ce premier album du nom de Merriadek car, en fait, c’est lui le véritable héros de l’histoire. Ne croyez pas pour autant que le Robin des Bois n’aura rien à faire. Non, disons juste que son rôle ne répond pas vraiment à ce qu’on pouvait attendre.

Bref, Merriadeck, élevé depuis sa prime enfance par le druide Balguien. Merriadek qui ne fait pas trop attention à ses pouvoirs magiques, sauf pour épater la galerie, notamment à la cour du prince Jean. Merriadek, qui est en fait le fils de Dame Nature et qui doit se rendre au Conseil des fées maintenant qu’il a huit ans. Bien sûr, pour s’y rendre, c’est pas du gâteau, puisqu’il faut passer pas les Highlands alors que les Ecossais de Shangrar, aidés de dragons et d’êtres du petit peuple, tiennent tête aux armées de Jean. Dangereux car un flibustier du nom de Cacérès a imaginé, pour ses derniers jours à vivre, d’envahir l’Angleterre. Vous voyez que c’est une histoire de conquête !

Et Hood, enfin Robin. Pour une fois qu’un mauvais rhume ne l’empêchait pas de tendre embuscade, il s’est attaqué à Cacérès. Pas de pot, l’espagnol a de la ressource sous forme d’une jolie mais redoutable créature carnivore et cannibale !... Du coup, il survit comme il peut et part avec Cacérès à la conquête de l’Angleterre. Ouais, je sais, c’est ainsi !

Vous l’avez compris, Brrémaud nous a pété un plomb et a mélangé les cartes, les légendes, les personnages illustres et autres fantaisies. C’est vraiment très drôle, avec des personnages bien sentis et originaux (je ne vous ai pas parlé de la superbe Serpentine... vous verrez !), utilisés souvent à contre emploi. Loche nous offre un dessin bien léché, influencé par le dessin animé, le manga, ouvert à l’excentricité, pêchu et joliment coloré.

Voilà une vraie bonne surprise qui donne au catalogue des éditions Soleil une autre approche de l’humour en Terres de Fantasy. On remet le couvert quand vous voulez !

Fabrice Leduc