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Sky-Doll
T2 : Aqua Si Brrémaud et Loche avec Robin Hood sont la révélation Soleil de ce début 2002, Barbucci et Canepa avaient été la bonne surprise Soleil en novembre 2000 avec La Ville jaune, premier tome de Sky-Doll. Cyber-culture,
spiritualité, science-fiction, humour, érotisme au menu d’une BD au
graphisme agréable et envoûtant, mélange de manga, de dessin animé et de
style franco-belge. La
jolie Noa, une syntopoupée faite pour le plaisir, revient dans Aqua, à
la poursuite d’un passé qu’elle sait réel alors qu’elle est censée
perdre ses souvenirs toutes les 33 heures. C’est avec Roy et Jahu, deux émissaires
de la planète Papatéa, dominée par la Papesse Ludovique, qu’elle se rend en
mission diplomatique sur Aqua. Alors que Papatéa connaît les tumultes
de la révolte populaire (on regrette la Papesse Agape), Noa découvre un monde
de spiritualité exacerbée et se retrouve au cœur d’un attentat visant à détruire
le symbole de la reproduction d’une cité uniquement peuplée de femmes. La
partie de poker menteur démarrée dans le premier album continue. Si
la surprise n’est plus au rendez-vous et le scénario d’Aqua bien
moins amusant que celui de La Cité jaune, force est de reconnaître les
charmes de cette série écrite à quatre mains par deux auteurs qui multiplient
les références et les coups de dents envers des systèmes régis par la médiatisation
ou l’abrutissement de l’âme. Leurs
passions pour Moebius, Wendling, Eisner, Miyazaki ou Otomo se retrouvent dans un
environnement riche qui va des grands studios d’animation à l’esprit des
années Pop en passant par la sublissime Barbarella de Jean-Claude Forest. Quelques
années passées dans les studios Disney ont donné à Barbucci ce coup de patte
tout en rondeur et en souplesse alors que Canepa mêle les couleurs entre
aquarelles et effets chromatiques sur ordinateur. L’effet est saisissant, on
embarque avec délice pour un premier voyage prévu en trois albums. A
découvrir si ce n’est déjà fait !
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