Bluth et Chesterfield sont pris au piège dans une révolte qui secoue New-York. L’armée manque de volontaires pour faire de la chair à canons et Lincoln décide la conscription. Mais tous ne se trouvent pas égaux devant ce système qui permet aux bourgeois, contre la somme de 300$, d’échapper aux massacres des champs de batailles. Vite les plus démunis s’unissent, prennent les armes et se mettent à piller les biens des plus riches. Pour échapper au lynchage, nos deux bleus devront planquer leurs uniformes et se faire passer pour des civils, des émeutiers.

 Avec Emeutes à New-York, le 45e Tuniques Bleues évoque un de ces moments historiques de la guerre de Sécession que Cauvin aime à mettre en scène. Dépassant le stade humoristique, il expose les dessous de l’Histoire, dénonce les injustices sociales, pointe du doigt le racisme ambiant. Le duo Blutch-Chesterfield joue toujours à chat et chien dans une série qui renouvelle assez bien ses centres d’intérêt mais qui perd de plus en plus ce qui la fit reconnaître : sa légèreté et son humour.                                         

Fabrice Leduc