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La veuve blanche
Gillon
Dupuis

 

A 75 ans, Paul Gillon a choisi de s’attacher aux basques d’une blonde et jolie jeune femme, Valérie (comment ne pas se rappeler de Valérie Haurèle, héroïne des Naufragés du temps !...) qu’il rend veuve le jour de ses noces alors qu’elle n’a pas encore 19 ans ! Héritière d’une grande fortune, elle prend fuite juste après avoir fait connaissance avec son beau-frère, Frédéric Maximy, un brillant jeune avocat d’affaires. Ce dernier n’aura de cesse que de retrouver la jeune pucelle dont il trouvera trace de Sète à Rome, de Louxor à Londres jusqu'à un final dramatique à San Francisco. Une longue route à l ‘image de la fuite en avant d’une jeune fille qui attire sans cesse l’amour, le sang, la mort.

Un long parcours éreintant pour le lecteur qui suit des personnages peu convaincants dans une sorte de polar qui ne fait que cumuler les clichés : les mafieux ritals, le punk richissime et égoïste, désespéré du manque d’amour de son père (le final caricatural de cette scène londonienne est à mourir de rire !), la scène lesbienne incontournable pour que Gillon fasse un peu de cul...

On suit l’ingénue sans grande passion, jusqu'à sa mort dans un accident (stupide !) de la route qui la renvoie au début de l’album, pour un final précipité et sans aucune originalité.

Ce retour de Paul Gillon via l’excellente collection Aire Libre de Dupuis est une vraie déception (si rares dans cette collection !). Une bluette mièvre où le regard sans vie de la blondinette vient cruellement rappeler le charme d’une autre Valérie dans une série (que je vous encourage à lire) autrefois d’exception !

 

 


Fabrice Leduc