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Ghost
in the Shell
Film d'animation anglo-japonaise de
Mamoru Oshii (1995)
Genre : cyberpunk
Durée : 1h22
Ghost : terme
qui désigne la partie humaine du corps qui renferme l’identité
d’un individu, inventé afin d’éviter la confusion avec l’âme
qui est antérieur à l’ère cybernétique.
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Fiche
Technique
Internet
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2029, les réseaux
de l’information sont partout et les progrès de la cybernétique
omniprésents. Parmi la population, peu nombreux sont encore les
humains vierges de tout support électro-mécanique, soit pour améliorer
des performances psychiques ou physiologiques dans le but d’une spécialisation,
soit pour remplacer un membre ou un organe défectueux. Il n’est
d’ailleurs plus rare, dans certains secteurs de pointe, de
travailler avec un cyborg, autrement dit un individu muni d’un corps
artificiel et doté d’une conscience, d’un ghost
d’origine humaine.
Mais cette société
futuriste est loin d’être idyllique. Derrière le paravent virtuel,
une terrible guerre d’influence fait rage dans laquelle espionnage,
manipulation et contrôle de l’information sont les principaux
atouts. Les alliances, entre gouvernements et multinationales, variant
au rythme des avancés technologiques, la section 9, le Bureau des
Affaires Internes des services secrets japonais, est chargée de
couvrir la section 6 qui encadre les pourparlers entre le ministère
des affaires étrangères et le gouvernement américain. En effet, un
mystérieux terroriste informatique, répondant au nom de Puppet
Master, fait son apparition sur l’échiquier politico-industriel
et tente de saboter la réunion en piratant le ghost des
participants cybernétiquement modifiés. Alors que les agents de la
section 9, lancés sur les traces du pirate marionnettiste, commencent
à comprendre qu’ils ont été lamentablement manipulés, le Puppet
Master, , également connue sous le nom de code « Projet
2501 », emprunte le corps d’un cyborg dans l’entrepôt de
l’usine de fabrication de MegaTech et demande asile au Bureau des
Affaires Internes en tant qu’entité pensante et vivante, issue de
l’océan de l’information. Le major Kusanagi, le cyborg de
l’équipe de la section 9, est bien entendu immédiatement fascinée
par ce concept de ghost entièrement cybernétique et entend bien
plonger dans celui du Puppet Master pour avoir une discussion
de ghost à ghost. Malheureusement, Puppet Master
est kidnappé.
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Adapté du manga
de Masamune Shirow, dont pour l’écran il a gommé un certain nombre
d’éléments, Mamoru Oshii offre avec « Ghost in the Shell »
un monument de la japanisation au mouvement cyberpunk.
A l’image de « Blade Runner », auquel il serait
difficile de ne pas penser, tant sur le plan esthétique et thématique
que sur l’impact public et professionnel du film (« Matrix »),
« Ghost in the shell » nous plonge dans un futur menaçant
et pourtant si crédible dans lequel des consortiums industriels, méprisants
et tout puissants, pactisent avec les gouvernements pour le contrôle
technologique d’une population dépendante et manipulée. S’il on
retrouve, effectivement, des thèmes communs avec le chef d’œuvre
de Ridley Scott – manipulation de mémoire, cyborgs dépressifs
– et un rythme narratif alternant des scènes d’un violence extrême
à des passages méditatifs, voir contemplatifs, « Ghost in the
shell » dans sa démonstration nous entraîne encore plus loin.
Dans un monde où la
cybernétique, sous forme d’implants ou autres prothèses, fait
partie intégrante de la vie de la majorité des habitants. Dans une
enquête où l’on suit les pérégrinations d’un cyborg conscient,
cette fois, de son état, se retrouvant confronté à l’émergence
d’une forme de vie numérique, une émanation du cyberespace.
Qu’ajouter de plus pour vous convaincre que l’on a à faire à
un pur chef d’œuvre qui dépasse le cadre du manga animé ? Et bien si, justement ! Les qualités graphiques de
l’animation, les trouvailles visuelles, comme les jeux de
cache-cache en tenue de camouflage thermo-optique, la reconstitution
si crédible de ce Tokyo futuriste, sont à l’image de la musique de
Kenji Kawai, absolument envoûtants.
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Bruno
Paul
(août 2001)
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FICHE
TECHNIQUE
Titre original : Ghost
in the Shell
Réalisation :
Mamoru Oshii
Scénario : Kazunori Itô d’après le manga de Masamune
Shirow
Producteur(s) : Mitsuhisa Ishikawa, Ken Iyadomi, Yoshimasa
Mizuo, Shigeru Watanabe
Producteur(s) associé(s) : Laurence Guinness, Makoto
Ibuki , Yasushi Sukeof, Hiroshi Yamazaki
Producteur(s) exécutif(s) : Andy Frain, Teruo Miyahara,
Takashi Mogi
Musique originale : Kenji Kawai
Image : Hisao Shirai
Montage : Shuichi Kakesu
Création des décors : Takashi Watabe
Direction artistique : Hiromasa Ogura
Effets spéciaux : Mutsu Murakami
Effets visuels : Tetsuo Kaneko, Masao Shibata
Production : Bandai Visual, Kodansha Ltd., Manga
Entertainment
Distribution : Manga Entertainment
Effets spéciaux : Marix
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INTERNET
http://www.manga.com/ghost/ghost.html
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