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Les
sentiers de la perdition
Film américain de
Sam Mendes (2002)
sortie nationale le 11 septembre 2002
Genre : Film
de gangsters
Durée : 2h05
avec Tom
Hanks (Michael Sullivan), Paul Newman (John Rooney), Jude Law (Harlen Maguire),
Jennifer Jason Leigh (Annie Sullivan), Stanley Tucci (Frank Nitti), Daniel Craig
(Connor Rooney), Tyler Hoechlin (Michael Sullivan, Jr.), Liam Aiken (Peter
Sullivan), Ciarán Hinds (Finn McGovern), Dylan Baker (Alexander Rance), David
Darlow (Jack Kelly), Doug Spinuzza (Calvino)
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Fiche
Technique
Internet
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Il s’agit bien entendu de
l’adaptation du roman graphique en noir et blanc de Max Allan Collins et
Richard Piers Rayner (réédité chez Delcourt dans la collection
Contrebande) dont l’action nous ramène aux années 30, dans le milieu de la pègre
de Al Capone placée sous la gestion de Frank Nitti.
Michael Sullivan (Tom Hanks), époux fidèle d’une femme aimante
et père de deux enfants, Michael Junior et Peter, est l’homme de main
(dont le surnom évocateur de « L’ange de la mort » a disparu dans
la version cinéma) de John Rooney (Paul Newman), l’un des caïds de la
branche irlandaise de l’organisation. Michael doit tout à cet homme qui l’a
recueillit et s’est occupé de lui comme d’un fils, jusqu’au jour où les
intérêts de Connor Rooney (Daniel Craig), le véritable fils de son
patron, se retrouvent en conflit avec les siens. Ce dernier, dans son besoin de
s’affirmer dans le milieu comme le digne héritier de son père vieillissant,
accumule les fautes de goûts et n’hésite pas, au cours d’une dispute, à
assassiner l’un des membres de la « famille » sous les yeux de
Sullivan et de son fils, Michael Junior (Tyler Hoechlin), qui les avait
suivi à leur insu. L’occasion est trop belle pour se débarrasser de
ce rival, si loyal envers son père et les intérêts de l’organisation, et
faisant jouer la clause mafieuse concernant les témoins gênants, Connor envoie
Sullivan dans un piège tandis qu’il entreprend d’éliminer Junior. Mais son
plan tourne court et, dans sa bêtise, le fils Rooney abat froidement Annie (Jennifer
Jason Leight) et Peter (Liam Aiken), la femme et le plus jeune fils
de Sullivan. Dès lors, « L’ange de la mort », en fuite avec son
enfant survivant, va consacrer son existence à venger les siens ….
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Attendu de pied
ferme par bon nombre de cinéphiles, cette seconde réalisation de Sam
Mendes confirme, après le succès critique et commercial de
« American Beauty », les talents de metteur en scène
et les qualités de directeur d’acteurs du cinéaste anglais.
Nanti d’un scénario, signé David Self (« 13
jours », « Hantise »), qui se révèle
plutôt fidèle à la bande dessinée de Collins et Rayner,
Sam Mendes concocte un film de gangster à la thématique de
tragédie mafieuse dans laquelle un parrain, obligé de protéger son
fils indigne, va devoir se dresser contre son plus fidèle lieutenant,
un père déchiré entre son besoin de vengeance et sa quête rédemptrice
pour son enfant innocent. Privilégiant l’aspect psychologique des
personnages (et plus particulièrement le rapprochement entre Michael
Sullivan père et fils), « Les sentiers de la perdition »,
le film, alterne séquences émotions et scènes d’action par le
biais d’une mise en scène au graphisme inspiré.
Superbement interprété par Tom Hawks, formidable de sobriété
et de crédibilité, le toujours charismatique Paul Newman et
l’étonnant Tyler Hoechlin, la pellicule fait la part belle
à quelques seconds rôles remarquables, à commencer par Daniel
Craig, confondant dans son interprétation de fils à papa caractériel,
Stanley Tucci dans la peau de Frank Nitti, ou encore Jude
Law, dont le personnage de tueur à gage dégingandé, créé pour
les besoins du script, vient se substituer aux apparitions d’Elliot
Ness de la version dessinée, et apporter de l’eau au moulin au
rapprochement du père et du fils sur le chemin de leur fuite, la
route qui mène à Perdition.
Un grand et beau
film, auquel les gens mal intentionnés pourront certes reprocher un
rythme un peu lent ou le maniérisme de la mise en image de son réalisateur.
Un nouvelle hommage, en tout cas, du cinéma au 9ème art
qui, après « From Hell » et le récent « Ghost
World » devrait, du moins espérons-le, amener certains cinéphiles
à redécouvrir la Bande Dessinée.
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Bruno
Paul
(septembre 2001)
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FICHE
TECHNIQUE
Titre original
: Road to perdition
Réalisation :
Sam Mendes
Scénario : David Self d’après la bande dessinée de Max
Allan Collins, Richard Piers Rayner
Producteur(s) : Sam Mendes, Dean Zanuck, Richard D. Zanuck
Producteur(s) associé(s) : Tara B. Cook, Cherylanne Martin
Producteur(s) exécutif(s) : Joan Bradshaw, Walter F. Parkes
Musique originale : Thomas Newman, John M. Williams
Image : Conrad L. Hall
Montage : Jill Bilcock
Distribution des rôles :Debra Zane
Création des décors : Dennis Gassner
Direction artistique : Richard L. Johnson
Décorateur de plateau : Nancy Haigh
Création des costumes : Albert Wolsky
Maquillage : Suzi Ostos, Kathryn Blondell
Directeur de production : Cherylanne Martin
Production
: 20th Century Fox, DreamWorks SKG, The Zanuck Company
Distribution : 20th Century Fox
Effets spéciaux : Cinesite Hollywood
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INTERNET
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