Spider-Man
Film américain de
Sam Raimi (2002)
sortie nationale 12 juin 2002
Genre : Adaptation de Comics Book
Durée : 2h01
avec Tobey
Maguire (Spider-Man/Peter Parker), Willem Dafoe (Green Goblin/Norman Osborn),
Kirsten Dunst (Mary Jane Watson), James Franco (Harry Osborn), J.K. Simmons (J.
Jonah Jameson), Michael Papajohn (Le voleur), Randy Poffo (Bone Saw McGraw), Joe
Manganiello (Eugene 'Flash' Thompson), Rosemary Harris (Tante May), Ted Raimi (Hoffman),
Cliff Robertson (Oncle Ben Parker), Bill Nunn (Joe 'Robbie' Robertson), Bruce
Campbell (Ring Announcer), Stan Lee
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Fiche
Technique
Internet
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Orphelin,
Peter Parker est élevé par sa tante May et son oncle Ben dans le quartier du
Queens à New York. Adolescent binoclard et mal dans sa peau, il n’ose déclarer
sa flamme à Marie Jane Watson, sa voisine et camarade de classe qu’il aime
secrètement.
Au cours d’une visite scolaire à l’institut de recherche en génétique,
Peter est mordu par une araignée transgénique et voit, du jour au lendemain,
sa condition physique radicalement changée, son agilité et sa force s’accroître.
Comprenant qu’il dispose désormais de pouvoirs arachnéens, il tente de se
faire un peu d’argent en participant à des combats de catch, mais le meurtre
crapuleux de son oncle et père adoptif le ramène bien vite à la réalité.
Prenant au pied de la lettre l’un des derniers conseils de ce dernier, à
savoir que « celui qui détient le pouvoir se doit d’être responsable »,
il décide d’endosser la carrière de justicier costumé. Mais, quelques temps
après la naissance de Spider-man, un super-vilain volant, affublé du sobriquet
de Bouffon Vert, fait son apparition sur la place new-yorkaise.
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Rarement,
une adaptation de comics book aura été aussi attendue. Si l’une
des explications vient du fait que Spider-man est assurément l’un
des mythes super-héroïques les plus réussi, l’attente, voir
l’impatience des fantasticophiles bédéphages, résulte également
de la personnalité du réalisateur en charge du projet.
En
effet, après la défection de James Cameron qui avait planché
sur le sujet et posé les bases de la « modernisation » du
Spidey de cinéma, la Columbia et Marvel
Entertainement décide finalement de confier le bébé de Stan
Lee et Steve Ditko à Sam Raimi. Choix judicieux,
puisque le cinéaste à la caméra virevoltante, responsable de
« Evil Dead », de l’adaptation de « Darkman »
et qui, depuis, a largement démontré l’éventail de sa palette
artistique avec des films comme « Un plan simple »
ou « Intuitions », réussi des merveilles, tant sur
le plan graphique, qui renvoi inconditionnellement aux planches de la
BD, que sur la transposition des personnages du comics à l’écran.
Bien évidemment, si ce premier « Spider-Man » présente
la genèse de l’homme araignée, il n’était pas possible que le
script de David Koepp (« Jurassic Park »,
« Hypnose ») puisse synthétiser, en un métrage de
2 heures, la densité feuilletonesque de l’univers développé par Stan
Lee. Exit, donc, certains personnages de la saga dessinée (comme Gwen
Stacy, le premier amour du Tisseur, remplacée par Marie
Jane dans la scène du pont avec le Bouffon Vert, qui se
voit lui-même crédité, en tant que Némésis de ce premier opus,
d’une rencontre explosive avec tante May à la place du Docteur
Octopus), le métrage de Sam Raimi se concentre sur la
naissance de Spiderman, la prise de conscience de ses pouvoirs
physiques et de la responsabilité qui en découle (dont le meurtre de
son oncle Ben sera le déclencheur). De même, voulant ancrer
le récit dans une réalité plus tangible (le personnage étant né
en 1962), le tisseur de cinéma hérite ses pouvoirs d’une arachnide
modifiée génétiquement, en lieu et place de l’araignée
radio-active du comics book. Il s’ensuit une altération de l’ADN
chez Peter Parker qui transforme, du jour au lendemain, son
corps d’adolescent malingre en celui d’un athlète, décuple ses
sens (il en abandonne d’ailleurs sa paire de lunettes) et permet à
son métabolisme d’exécuter
des exploits d’araignée humaine, sans recourir, comme c’était le
cas originellement, à des artifices mécaniques. Le Green Goblin
n’est pas en reste puisque son personnage connaît également de
petites adaptations. Si ces partis pris risquent de surprendre, voir décevoir,
les initiés, ils permettent indéniablement à Sam Raimi
d’offrir une dimension cinématographique au super-héros de papier,
dont la mise en image, à l’instar de l‘ouverture du film sur les
pages du comics books, est en tout point un magnifique hommage à la
création de Stan Lee. Le casting, surprenant au demeurant,
remporte également l’adhésion. Les comédiens sont dans le ton et
semblent avoir pris plaisir à participer à l’aventure. Tobey
Maguire (« Cats & Dogs », « Pleasantville »),
qui a finalement raflé le rôle, campe un Peter Parker tout à
fait crédible et foncièrement touchant. Le rôle du vilain
malgré lui échoue avec bonheur à Willem Dafoe. Habitué aux
rôles de tourmentés, il excelle, comme souvent, dans cette
composition schizophrénique de Norman Osborn / Le Bouffon
Vert. Kirsten Dunst est tout à fait craquante dans le rôle
de cette Marie-Jane à la sensualité troublante. Même James
Franco, parvient à convaincre, malgré son physique de James
Dean adolescent à cent lieux de ce que l’on pouvait attendre
pour incarner Harry Osborn, le meilleur ami de Peter et fils du
Green Goblin. Quant à J.K Simmons, habitué des
productions de Sam Raimi, il profite de son étonnante
ressemblance avec J.J Jameson, le personnage du comics, pour
proposer une composition jubilatoire du patron du « Daily
Bugle ».
Danny Efman (« La planète des singes »,
« Batman »), en charge de la partition musicale, délivre
une composition aux envolées inspirées qui rythment parfaitement
l’action et apportent relief et consistance aux effets spéciaux de
qualité dispensés par l’équipe de John Dykstra (« Silent
Running », « Star Wars », « Star
Trek »).
Si bien entendu, le nouveau postulat du Tisseur et les petits
arrangements de scénario risquent de faire crier au blasphème les
intégristes du comics, il n’en reste pas moins que ce « Spider-Man »
de cinéma est une splendide réussite et qu’à peine le mot
« Fin » apparu sur l’écran, on attend déjà la suite.
Alors, comme « Celui qui détient le pouvoir se doit d’être
responsable », Sam Raimi prépare d’ors et déjà un
« Spider-Man 2 », prévu pour l’été 2004.
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FICHE
TECHNIQUE
Réalisation : Sam
Raimi
Scénario : David Koepp d’après le comic book de Stan Lee et
Steve Ditko
Producteur(s) : Ian Bryce, Laura Ziskin
Coproducteur(s) : Grant Curtis
Producteur(s) associé(s) : Heidi Fugeman, Steven P. Saeta
Producteur(s) exécutif(s) : Avi Arad, Stan Lee
Musique originale : Danny Elfman
Image : Don Burgess
Montage : Arthur Coburn, Bob Murawski
Distribution des rôles : Lynn Kressel, Francine Maisler
Création des décors : Neil Spisak
Direction artistique : Steve Arnold, Tony Fanning, Scott P. Murphy,
Stella Vaccaro
Décorateur de plateau : Karen O'Hara, Debra Schutt
Création des costumes : James Acheson
Effets spéciaux : John Dykstra
Production
: Columbia Pictures Corporation, Marvel Entertainment, Sony Pictures
Entertainment
Distribution :
Effets spéciaux : Sony Pictures Imageworks
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